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la chronique

listes, connues de ceux qui les dressaient sous les sobriquets pittoresques de liste de Corinthe et de liste de Carthage, servaient à classer les officiers ; sur la première figuraient ceux auxquels devaient aller toutes les faveurs ; sur l’autre ceux qui ne devaient être l’objet d’aucune mesure bienveillante. Le mérite professionnel des uns et des autres n’était même point discuté. Il va de soi que ces listes ne réglèrent pas absolument l’avancement mais elles influèrent sur lui d’une façon très fâcheuse et furent la cause d’un grand nombre d’injustices. Les lettres du capitaine Mollin à M. Vadecard le prouvent surabondamment ; de même la fiche dont le fac-similé a été public et dans laquelle les officiers de la garnison de Saint-Brieuc sont divisés en deux catégories d’après

    argument. À nous qui l’accusons, il reproche d’avoir commis les mêmes méfaits ; a-t-on jamais apporté à cette tribune des documents semblables à ceux que j’ai lus ? » Il serait en effet bien difficile d’en apporter car jamais depuis 1879, tout au moins, les portes du ministère de la guerre n’ont été « ouvertes à la congrégation ». Nous avons dit d’ailleurs ce qu’il fallait penser de cette expression de la congrégation, grossier stratagème destiné à faire croire à une coalition imaginaire des diverses congrégations.