Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
21
de france

dent du conseil se flattait en donnant M. Berteaux comme successeur au général André de renforcer son cabinet dont il sentait chanceler les destins. Le général disparut — momentanément ou définitivement, l’avenir le dira — comme s’il eut glissé par une trappe ; ce furent autour de lui un silence complet et un oubli soudain.

Les derniers jours du cabinet Combes.

Dès ce moment et malgré qu’il se cramponnât au pouvoir avec une énergie digne d’une meilleure cause, M. Combes était condamné. Il s’était achevé lui-même en donnant à la Chambre l’assurance qu’il avait ignoré l’organisation de la délation. La famille de M. Waldeck-Rousseau lui joua le tour de publier en réponse une note entièrement écrite de la main du célèbre homme d’État et trouvée dans ses papiers au lendemain de

    accusation si vaine et si dénuée de preuves qu’il fallut l’abandonner au cours du procès ; les victimes de cette affaire avaient passé de longs mois en prison et au secret, en attendant d’être jugés. On espérait trouver là un « cas nouveau » permettant de casser une troisième fois le verdict de l’affaire Dreyfus.