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taurant partiellement le catholicisme il jugeait indispensable d’en confisquer l’influence à son profit par crainte que cette influence ne tournât au bénéfice des Bourbons et que la croix rétablie ne ramenât les fleurs de lys. Il se réservait donc comme un pis-aller non point la fondation d’une religion nationale mais l’entente — provisoire tout au moins — avec ce qui restait du clergé constitutionnel. Voilà ce qu’il désignait par l’expression peu flatteuse : négocier avec le diable.

Toutes ces choses étaient déjà claires dans son esprit lorsqu’il s’entretint avec l’évèque de Verceil ; son plan était fait ; il négocierait avec Rome en tirant le plus possible la couverture à soi. Aussitôt décidé, son initiative se manifesta avec ces apparences d’énergie brusque et de spontanéité violente qui constituaient déjà sa façon de comprendre et de pratiquer le gouvernement.

Questions épineuses.

La réponse de Pie vii à la communication du Premier consul transmise par le cardinal Martiniana avait été à la fois digne et empressée. Le