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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/87

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de france

Alpes ; en deçà la chose est claire et les particularités du tempérament italien ami des nuances et porté à la subtibilité l’expliquent à merveille. Si, au Quirinal pas plus qu’au Vatican, on ne se trouvait satisfait de la tournure prise par les événements, le cabinet de Paris avait moins de raisons encore de s’en féliciter. Il avait fourni des armes inutiles au parti anti-français tenu à l’écart par Léon xiii et d’autant plus anxieux de prendre sa revanche ; il avait par là fait le jeu de l’Allemagne et perdu l’occasion, toujours bonne à saisir, d’imposer sa volonté et de se faire concéder en une circonstance solennelle un traitement de faveur.

La protestation.

L’ambassadeur de France près le Saint-Siège devait s’attendre à une protestation mais il ne devait pas l’attendre. Pour être plus certain de la contrôler, le meilleur moyen consistait à la provoquer sous une forme anodine. M. Nisard ne sut point le comprendre ; son crédit avait baissé au Vatican depuis qu’il avait commis l’incroyable maladresse d’assister en grand uniforme aux fêtes