mentaire d’allures discourtoises dans laquelle le rappel de Paris du nonce apostolique était présenté comme constituant de légitimes représailles auxquelles le souverain Pontife avait eu la bonté de ne point recourir pour cette fois. Langage et procédé étaient également incorrects. Sur l’ordre du ministre des Affaires Étrangères, l’ambassadeur de France demanda au cardinal secrétaire d’État si le texte publié était exact et, sur sa réponse affirmative, l’ambassadeur reçut l’ordre de quitter Rome en congé illimité. Cette mesure parut à ce point justifiée qu’une forte majorité où la droite de la Chambre se trouvait largement représentée approuva la conduite du ministre qui expliqua ses actes avec autant de vigueur que de modération. Son langage d’homme d’État, maître de lui et sachant prévoir, rassura les libéraux qu’eût inquiétés sans cela la parole toujours aggressive que le président du conseil ne manqua pas de faire entendre en cette occasion. Après ce regrettable incident, l’ambassade de France près le Vatican subsistait, privée de son chef et amoindrie par là même, mais sans que cet amoindrissement impliquât une intention de rompre de la part du gouvernement français. Déjà les radicaux avancés,
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Apparence