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de france

— et pour un peu des excuses. Mais on les arrêta. Il ne convenait pas à l’empereur qu’on allât plus loin de ce côté. Il s’était effacé devant son oncle dans l’affaire de Norwège et surtout, après avoir tenté de fermer la Baltique aux navires anglais, il avait ordonné de faire une réception cordiale à l’escadre qui était venue audacieusement y manœuvrer. De tels sacrifices d’amour-propre lui avaient coûté ; ce n’était point pour en perdre le bénéfice dans une dispute abusive.

Le bloc.

Si ces incidents avaient agi sur l’opinion allemande, ils avaient par contre glissé sans l’entamer sur celle des autres pays. La France conservait les sympathies universelles ; il semblait même que chaque tentative pour faire retomber sur elle la responsabilité totale et partielle du conflit franco-allemand lui en amenât de nouvelles. À cet égard le monde faisait bloc — et bloc contre l’Allemagne. Ni l’Autriche ni l’Italie, malgré la réserve que leur imposait leur qualité de membres de la Triplice, ne dissimulaient leur opinion. L’alliance russe, somme toute, ne s’était pas