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la chronique

nouèrent ; ce monarque, en 1577, installa à Fez et à Marrakech un consul ou « facteur pour les nations ». Des traités conclus en 1631 et 1635, réglementèrent la liberté de navigation. En 1670, Louis xiv recommandait à ce même sultan, auquel il refusait la main de Mademoiselle de Blois, un négociant qu’il lui envoyait ; et l’on conte que Moulay Ismaël, froissé, réclama « des ambassadeurs et seigneurs d’un ordre plus relevé. » Le chevalier de Bazily vint alors (1676) ; mais c’était toujours pour commercer. En 1682, un nouveau traité fut conclu qui aida au développement des affaires, si bien qu’en 1733 la France vendait au Maroc pour 640.000 livres de toile et pour 900.000 livres de papier, de sucre et de quincaillerie. Plus tard les expéditions du bailli de Suffren mirent le Maroc à la mode et le commerce s’accrut encore ; un consul s’établit à Salé ; c’était le père d’André Chénier. Les rapports rendus plus étroits encore par les traités de 1824 et de 1825 se gâtèrent lorsque, sous Louis-Philippe, Moulay Abderraman commit l’erreur d’accorder sa protection à Abdel Kader. On sait comment le maréchal Bugeaud tailla en pièces à l’Isly les troupes marocaines et comment fut signé