Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1905.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
137
de france

Ponts et chaussées, homme modeste et silencieux, n’était mort laissant une somme de 250.000 francs destinée à « favoriser les missions vers l’intérieur de l’Afrique en vue de faire un tout homogène des possesions françaises actuelles ». Le Comité de l’Afrique française, incité par cette aubaine, se mit à l’œuvre et ayant recueilli le surplus d’argent nécessaire organisa, avec le concours du gouvernement, la mission Foureau-Lamy. M. Foureau était un colon algérien à l’esprit entreprenant, au caractère fortement trempé et qui, rêvant depuis longtemps de mener à bien l’œuvre du colonel Flatters, s’y était préparé par une série de longs travaux et d’explorations partielles, conduites à ses risques et périls dans un rayon de 600 à 700 kilomètres au sud et au sud-est d’Ouargla. M. Foureau reçut le commandement de la mission proprement dite et le commandant Lamy, celui de l’escorte. L’effectif total se monta à 350 hommes dont 289 soldats (39 Européens et 250 indigènes) ; 25 chevaux, 1.000 chameaux, 200.000 cartouches et deux pièces d’artillerie hotchkiss assuraient les transports et la défense. En outre, quelques « convois libres », comprenant une cinquantaine d’hommes et deux à trois cents cha-