Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1905.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
146
la chronique

tentes qui se sont occupées de la question du Transsaharien et y apportant sa grande connaissance des choses africaines et l’expérience pratique acquise par lui dans sa participation à l’administration du chemin de fer de Sfax à Gafsa, M. Paul Leroy-Beaulieu a publié dernièrement un ouvrage magistral qui clôt en quelque sorte les discussions préliminaires. Désormais tous les renseignements utiles, tous les arguments sérieux ont été recueillis et formulés, toutes les objections discutées et résolues ou reconnues vaines. Nous ne saurions analyser dans ces quelques pages le livre déjà cité de M. Leroy-Beaulieu. Nous mentionnerons seulement ses évaluations de dépenses et de recettes lesquelles sont basées sur des données aussi sûres que précises. L’éminent économiste estime à 50.000 francs le kilomètre l’établissement des chemins de fer transsahariens. La dépense totale atteindrait selon lui 180 millions pour la ligne Biskra-Tchad et 100 millions pour la ligne Aïn-Sefra-Niger. Les dépenses d’exploitation varieraient entre 2.000 et 3.000 francs par kilomètre et les recettes atteindraient au bout de cinq à six ans, 11 à 12.000 francs par kilomètre brut, soit 5 à 6.000 francs par kilomètre net. Pour un