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la chronique

uns étaient résolus à une pratique loyale du nouveau régime, estimant que l’État devrait désormais ne plus s’inquiéter en rien des affaires de l’Église, quand même — éventualité à laquelle la plupart ne croyaient pas du reste — ce régime tournerait au profit de l’Église. Les autres nourrissaient, au contraire, l’arrière-pensée de se servir de la loi pour affaiblir la religion, semer la division parmi les fidèles et entraver l’action du clergé le plus possible.

Une discussion académique.

Avant d’entamer l’examen détaillé de la réforme, la gauche éprouva le besoin, comme si elle se rendait compte de la gravité des intérêts en jeu, de rejeter solennellement sur le Vatican la responsabilité de la disparition du Concordat. L’ordre du jour présenté à cet effet et approuvé par le gouvernement reçut l’adhésion de l’extrême gauche et d’une grande partie de la gauche ; plusieurs néanmoins s’abstinrent. Quant à la droite, elle se groupa derrière M. Ribot qui qualifia ledit ordre du jour de « mensonge historique ». Nous avons examiné l’an passé cette question de façon assez