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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1905.djvu/233

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de france

au registre : P. Verne, F. Tronson, A. Verne et J. Doucet, adjoint.
Pour extrait certifié conforme au registre de la mairie.
Nantes, le dix octobre mil neuf cent cinq.


En son vivant Jules Verne n’avait fait que rire des prétendues révélations publiées sur son compte. Maintenant qu’il appartient à l’histoire littéraire, il convient de ne point les laisser s’accréditer. Aussi bien, rien n’est-il plus français dans le fond et dans la forme que son œuvre. Elle s’affirme telle par une imagination brillante, une pensée claire, un style net. L’esprit national y a mis sa signature.

Un homme de Plutarque.

Pierre de Savorgnan de Brazza, lui, était né en Italie, encore que le sang de diverses races coulât dans ses veines mais, à l’âge de dix-huit ans, il revendiqua la nationalité française. On était au commencement de la guerre de 1870. Le jeune homme venait à la France parce qu’elle était vaincue et qu’il voulait travailler à son relèvement. Il entra aussitôt dans la marine et, à peine aspirant, sentit s’éveiller ses instincts d’africain.