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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1905.djvu/239

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parlement. Sans que son radicalisme s’atténuât, il avait trop le respect de la liberté et du droit, il professait avec trop de passion surtout le culte de la patrie pour tolérer que ses concitoyens se missent à se persécuter entre eux ou osassent discuter l’opportunité du service militaire. Du fond de sa retraite, l’ancien ministre exprima crûment sa pensée sur la politique de M. Combes et plus tard sur les incartades des instituteurs ; et les mercuriales qu’il servit aux uns et aux autres ne furent pas sans action. La franchise de M. Goblet lui avait dès longtemps assuré le respect de tous les partis. Il mourut laissant de grands exemples, n’ayant pu malheureusement se tailler un rôle proportionné sinon à son talent, du moins à son caractère.

Un salon parisien

Ce que l’on appelait autrefois à Paris un « salon » est devenu une chose rare. L’un de ceux qui subsistaient vient de se clore par la disparition de la femme éminente autour de laquelle il s’était constitué. Madame Taine, veuve de l’illustre philosophe dont elle avait été l’intelligente et fidèle