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cas l’en détournait. La bonté exquise qui rayonnait d’elle ajoutait sans cesse à la liste de ses charités. Prompte à contracter de nouvelles obligations sans jamais renoncer aux obligations antérieures, elle se surmenait. Passant de l’administration du domaine tunisien créé pour son fils à la revision des papiers laissés par son mari et dont beaucoup furent publiés par ses soins, elle considérait ses devoirs mondains comme un repos et une détente. Faible détente, repos insuffisant. Madame Taine, malgré une robuste constitution, ne put résister à ces labeurs superposés. Ainsi se ferma prématurément un salon qui continuait au début du xxe siècle les grandes traditions françaises. La forme était moderne certes ; nul ne s’accoudait, comme naguère Chateaubriand, à la cheminée pour pérorer avec grâce ; nul, comme jadis Talleyrand, n’avait son fauteuil attitré et réservé. Mais les lettres et l’esprit français y trouvaient aussi bien leur compte, justement honorés et délicatement servis.

Ciseleur de trophées

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