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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1905.djvu/57

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de france

pourraient porter ces pourparlers. Le gouvernement impérial se déclara charmé de cette réponse et il n’en fut plus question. Invites et allusions cessèrent. L’entretien ne fut jamais repris.

Une politique active.

En quoi donc la politique de M. Delcassé contrecarrait-elle les desseins de l’Allemagne ? Simplement en ceci qu’elle visait — et réussissait — à assurer à la France le genre de prééminence qu’avait jusque-là exercée l’Allemagne dans le monde. Nous avons dans les précédents volumes de la Chronique, longuement étudié l’œuvre et la manière du ministre. Demeuré à son poste dans les cabinets successivement présidés par MM. Brisson, Charles Dupuy, Waldeck-Rousseau, Combes et Rouvier, investi de la confiance de l’Europe, fort des sympathies qu’il avait su acquérir dans l’élite de tous les partis, Delcassé demeurera, quoiqu’on fasse, une des figures centrales de la Troisième république et les attaques de ses adversaires, petits ou grands, n’auront aucune prise sur le jugement des esprits impartiaux parce que ce jugement sera basé sur des faits