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noirs méfaits et l’accusait au besoin d’avoir formulé d’insidieux ultimatums.

Vers la guerre.

À Berlin ces dépêches servaient à entretenir dans l’opinion une vertueuse indignation. C’est ainsi que le 22 mai le chancelier, écrivant à l’ambassadeur d’Allemagne à Paris, accusait la France de vouloir mettre le Maroc sous séquestre et interdire au sultan toutes relations avec les autres États. Le 27 mai enfin, à l’instigation de M. de Tattenbach, partait de Fez, avec le refus formel d’accepter les propositions françaises, l’appel à toutes les puissances signataires de la convention de 1880 en vue de la réunion d’une conférence internationale.

L’idée d’une conférence était naguère née à Berlin. Dès le 12 avril, dans la lettre circulaire dont nous avons parlé plus haut, le comte de Bulow l’avait énoncée et appuyée. Il était revenu à la charge dans une dépêche adressée, le 1er  mai, au prince de Radolin. Maintenant l’idée était officiellement lancée par le principal intéressé. La chancellerie prépara aussitôt une circulaire desti-