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le centre de leurs affaires, soit en étendant au delà des frontières leurs opérations commerciales ou industrielles, soit en faisant fructifier leur argent dans les entreprises lointaines ou les emprunts étrangers. Un questionnaire très complet et fort bien rédigé avait été adressé aux agents diplomatiques et consulaires. La conclusion d’ensemble qui ressortit de l’examen de leurs réponses fut que la fortune française à l’étranger devait être estimée aux environs de trente milliards de francs et que ce chiffre était probablement inférieur de façon assez notable à la réalité. Les éléments de cette fortune apparurent très inégaux ; l’émigration entre à peine en ligne de compte. Les maisons de commerce sont beaucoup plus importantes en général par la qualité des produits que par la quantité. La valeur de la propriété financière n’est considérable que dans les pays voisins de la France, dans ses colonies et dans les régions fréquentées par ses missionnaires. Peu d’entreprises de navigation ; en revanche beaucoup d’entreprises de construction de docks, de ports, quais, etc… Naturellement le chiffre principal provient des placements en fonds d’État, obligations de chemins de fer, mines,