Aller au contenu

Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1906.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
167
de france

ger la thèse de la prétendue incapacité coloniale des Français, thèse à laquelle les événements devaient donner un éloquent démenti mais qui faillit en attendant causer la perte de l’Indo-Chine.

Les Unions par contre aidèrent à propager les idées de décentralisation et le culte de l’initiative privée opposée à l’action de l’État. Ce sont là, tout esprit impartial en convient, les défauts principaux de la France moderne. Issue d’une révolution outrancière dans le sens centralisateur et individualiste, elle souffrait d’une véritable hypertrophie du cœur. Tout son effort se concentrait autour de la cité colossale où siégeait, idole monstrueuse, l’État dispensateur de tous biens. Certes, ces maux n’ont point disparu mais une amélioration très appréciable a été inaugurée dans les premières années du régime républicain et s’est continuée depuis ; le mouvement est trop lent ; il serait nécessaire qu’il s’accentuât. Étant donné toutefois des circonstances aussi défavorables que la propagande socialiste laquelle influe même sur les non-socialistes, on doit considérer cette persistance dudit mouvement comme un gage de sa force secrète et de sa durée. Énumérer