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la chronique

lement unanime à condamner la loi comme l’avait fait le Pape et à protester contre son principe. En ce qui concerne les associations cultuelles, le débat d’abord houleux et complexe se précisa le second jour après un discours de l’archevêque d’Albi remettant les choses au point et s’efforçant de prouver qu’il était aisé d’imposer aux associations cultuelles exigées par la loi une organisation parfaitement conforme à la discipline catholique. Alors l’archevêque de Besançon, Monseigneur Fulbert-Petit présenta le projet de statuts organiques dont il était l’auteur, œuvre extrêmement remarquable par sa précision et son ingéniosité et dont la plupart de ses collègues durent reconnaître qu’elle solutionnait fort bien le problème. Pour gagner les intransigeants qui se préoccupaient surtout de ne point paraître se soumettre à une loi contre laquelle ils protestaient énergiquement, Monseigneur Petit s’appliqua à prouver que les associations prônées dans son projet seraient des associations fabriciennes composées des membres des anciennes fabriques dont on porterait le nombre de quinze à vingt-cinq selon l’importance de chaque circonscription. Les conclusions de l’archevêque de Besançon furent adoptées par quarante-