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l’éducation en angleterre

précisément de faciliter les relations dangereuses ; mais lui, parlant en sa qualité de médecin, atteste que l’événement n’a pas justifié ces craintes. On pourrait, si l’on veut, réserver les cubicles aux élèves âgés de quinze ans et au delà, car il n’est pas mauvais qu’à mesure qu’ils grandissent, ils se sentent davantage traités en hommes… Mais les dortoirs en général ne lui semblent bons qu’à abaisser le ton général et le niveau dans une école, à rendre les élèves peu soignés, etc. » M. Barford répond à une objection tirée du danger qu’il y a de rendre les enfants difficiles par les soins dont on les entoure ; il s’élève avec force contre cette théorie (celle du fauteuil dans lequel il est prudent de ne pas s’asseoir parce qu’un jour peut venir où l’on n’aura qu’une chaise à sa disposition) ; entourer les enfants de soins et leur donner du confort, ce n’est pas les gâter : il a maintes fois remarqué d’ailleurs que ceux qui ont été élevés dans la privation ne sont pas ensuite les moins difficiles et les plus endurcis. « Rendez la vie agréable à vos enfants, dit-il ; vous ne les amollirez point si par ailleurs