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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/112

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l’éducation en angleterre

À Wellington les boarding houses sont des accessoires, des dépendances ; à Eton, à Harrow, comme ici ou à Rugby, ils forment le collège lui-même et supportent toutes les charges. Le professeur qui est à la tête d’un boarding house ne peut pas s’enfermer dans son rôle… comment dirai-je ?… constitutionnel ; sa liste civile lui est donnée pour la dépenser ; il est moralement obligé à avoir un certain train de maison, à se montrer hospitalier, à recevoir : non pas certes à donner des bals, mais des dîners ou des déjeuners. Les occasions ne lui manquent pas. Ce sont les grands tournois de cricket ou de foot-ball qui lui amènent des amis, ce sont ses anciens élèves qui, pour la même occasion, viennent revoir « les lieux chers à leurs premiers ans ». C’est un congrès scientifique ou scolaire dont il faut se partager les membres ; c’est un professeur étranger qui vient faire une conférence ; ce sont les parents enfin qui accourent pour entendre déclamer leurs fils à quelque séance solennelle ou voir manœuvrer leurs muscles… Certainement la première condition pour celui qui tient un boarding house, c’est de n’être