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l’éducation en angleterre

dire ; voilà qui est trop fort ! » Eh ! mon Dieu oui ! de l’argent ; dans certains cas, la somme doit être employée à acheter des livres, mais, dans d’autres, le lauréat l’empoche sans en rendre compte à ses maîtres. C’est aux parents à y veiller ; parfois le prix a assez de valeur pour fournir, un peu arrondi par la famille, aux frais d’une petite tournée de vacances, pendant laquelle le jeune citoyen s’essaye au « self-government ». Avez-vous peur qu’il gaspille son magot en route ? Pas de danger ! Il est bien trop content de s’en aller ainsi tout seul et il fera plutôt des économies pour pouvoir allonger son voyage.

Voilà ce qui me paraît caractériser les prix en Angleterre : quand j’aurai ajouté que le concours est libre et non imposé, que le même prix ne peut être remporté deux années de suite par le même élève et qu’enfin, au lieu d’être toutes réunies à la fin de l’année, les compositions sont échelonnées depuis novembre jusqu’à juin, j’aurai suffisamment montré, je pense, la différence qui existe entre la France et la Grande-Bretagne sur ce chapitre-là. — Encore un mot pourtant ! Le prospectus de