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à travers les public schools

collège catholique où un élève serait dispensé des offices ? Il n’y en a pas et, dans un certain sens, il ne peut y en avoir. Ici le culte a une élasticité qui s’accommode des attitudes les plus diverses. Qu’un enfant dise hautement dans l’école qu’il est athée, on le priera de s’en aller : les Anglais ont encore ce bon sens de regarder un athée ou celui qui se dit tel comme une bête malfaisante ; mais à part cela, il est bien libre d’ajouter quelque chose au credo qu’on lui a appris ou d’en retrancher des articles. — Il y a, dans le rite de l’Église d’Angleterre, une communion qui diffère essentiellement de la communion des catholiques : cet acte n’a rien de forcé : on voit, dans la vie d’Arnold, combien il était pénétré de joie quand il avait amené quelqu’un de ses boys à l’accomplir ; mais comment les avait-il conquis ? Par son exemple, par sa parole et son enseignement du dimanche, cela est vrai, cependant leur demande n’en était pas moins spontanée, réfléchie : nul règlement, je dirai presque nulle pression de l’opinion, ne les avaient obligés à la formuler.

« L’enseignement religieux dans mon école,