Aller au contenu

Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
181
souvenirs universitaires

pour les vieux professeurs qui fouillent dans les cartons poudreux…

…Magdalen College s’agrandit. Mais l’architecte n’a pas cru pouvoir mieux faire que son habile devancier, et ses ouvriers sont en train de ciseler une figure qui, dans quelques années, ressemblera identiquement à sa voisine, à moins que celle-ci ne vienne à faire usage du Pear’s soap. — Un portier débonnaire dort dans sa loge moyen âge. Au-dessus de lui se dresse la tour sur le sommet de laquelle se disaient, récemment encore, à l’aube du 1er mai, des prières pour l’âme du roi Henri vii. Et voici à côté la niche étroite, creusée dans le mur, qui sert à prononcer en grec le sermon de la Saint-Jean. Une jeune miss, tout de blanc vêtue, en prend un rapide croquis. Dans la chapelle, le soleil projette par les vitraux de grandes lueurs multicolores sur un monde de statues formant muraille au-dessus de l’autel, tandis qu’étincelle, entre les boiseries sombres, l’aigle-pupitre de bronze doré.

Et l’on va toujours, subissant le charme poétique de ces édifices solitaires, visitant les collèges les uns après les autres, passant du parc