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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/191

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souvenirs universitaires

qui n’en serait pas digne, aussi le concours est-il peu à peu substitué au choix ; cette réforme est due à la commission qui, il y a peu d’années, a revisé les statuts des collèges, mais avec une extrême circonspection et en respectant dans les limites du possible la volonté du fondateur.

Le vice-chancelier reçoit une indemnité de 15 000 francs, me dit-on ; le master d’un collège, 30, 40, quelquefois 50 000 francs, mais il est obligé à de grandes dépenses ; les fellows ont ordinairement entre 5 000 et 7 000 francs ; quelques-uns ont beaucoup plus et jusqu’à 18 000 francs ; pour les scholars, cela varie entre 500 et 2000 francs.

Faute d’étudiants à observer, il faut se contenter des types dépeints dans Tom Brown at Oxford, quitte à revenir voir une autre fois si la peinture est toujours exacte. Tom Brown, sorti de Rugby vers l’an 1842, vient ensuite faire ses trois années de stage à Oxford, dans un collège imaginaire où la paresse est dominante et où l’argent coule à flots : il a dix-huit ans ; il est commoner, c’est-à-dire qu’il ne dîne pas à la table des noblemen (héritiers