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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/199

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souvenirs universitaires

Cependant le carillon de Sainte-Marie la Grande, dont la tour carrée s’élève en face du palais sénatorial, annonce sept heures, et bientôt les cloches des collèges se mettent en branle ; nouvelle procession et apparition des manteaux noirs et des toques plates : vieilles reliques qui sentent la basoche et constituent ici le costume de cérémonie. Il arrive encore des retardataires qui se trouvent bien dans leur tenue de sport et, pour y rester, s’en vont au restaurant : on ne les force point de dîner dans les halls ; mais, présents ou non, ils payent le repas, ce qui est un arrangement en sa faveur.

En allant dîner à Trinity, je croise un élégant qui se rend à quelque invitation particulière ; deux diamants pour boutons de chemise et une rose au revers de l’habit ; le cap and gown réglementaire fait la dessus le plus singulier effet. Dans le hall, une rangée de domestiques très corrects ; au fond, sur l’estrade, deux tables transversales pour les maîtres les fellows et leurs invités. Autrefois les étudiants nobles y prenaient place aussi, mais ce privilège n’a été maintenu que pour les princes du sang. Je