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l’éducation en angleterre

les empêchent ensuite de devenir bons tireurs. J’ajouterai que l’escrime — ce sport français par excellence et dont nous avons presque le monopole — n’est pas de ceux que les enfants puissent apprécier ; il est bon qu’ils s’y adonnent dès leur jeune âge, mais le fleuret exige du sang-froid, de l’expérience et le complet développement du corps.

En été, il y a les bains froids ; cela dure deux mois de l’année : le reste du temps, on ne se lave pas. Il devient manifeste que le nombre augmente de ceux qui trouvent le système des ablutions utile, pour ne pas dire nécessaire à la santé aussi bien physique que morale. Mais passer de la théorie à la pratique est chose laborieuse ; tout compte fait, je sais un collège qui a une piscine : c’est le lycée de Vanves, organisé d’ailleurs avec un soin tout spécial. Malheureusement la piscine, n’étant pas couverte, ne sert pas l’hiver. Un simple rapprochement : à Harrow, près de Londres, chaque élève (ils sont cinq cents) paye environ 12 francs par an pour l’entretien de la piscine ; ce n’est pas cher : je ne sais ce qu’a coûté l’installation première,