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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/306

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l’éducation en angleterre

la mauvaise saison, et il n’est pas besoin de faire valoir leur utilité. C’est après tout le vœu de Jean-Jacques Rousseau ; mais lui était guidé par je ne sais quel sentiment à la fois poétique et égalitaire en l’exprimant, et les Anglais ont vu tout simplement le côté pratique de la question, l’avantage qu’il y a à savoir se servir de ses mains pour façonner du bois ou du fer.

Évidemment la plus grosse objection à de telles innovations c’est le prix qu’elles coûteraient ; dans l’hypothèse où les collégiens auraient un terrain de jeu situé à une grande distance de leur collège, il faut songer aux moyens de les y transporter ; c’est un détail qui a son importance. Mais les chemins de fer sont là avec leurs cartes d’abonnement et les frais pourraient être assez minimes. L’État, qui est chez nous un si gras personnage, pourrait, il me semble, donner ou prêter des terrains. Est-ce trop attendre de sa générosité ? espérons que non ; mais comme il est préférable d’avoir deux cordes à son arc, il importerait que les collèges pussent avoir recours à