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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/311

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problèmes et solutions

— l’auréole attachée à cet emploi de fonctionnaire ; enfin l’impossibilité qui a subsisté jusqu’à ces derniers temps de s’instruire sans sortir de sa sphère, l’absence en un mot de tout enseignement autre que l’enseignement libéral.

La démocratie est l’ennemie du privilège aussi bien en haut qu’en bas ; c’est en ce sens qu’elle est égalitaire. Il y a des avantages qui lui échappent (le représentant d’une famille illustre sera toujours plus en vue que celui qui porte un nom inconnu) ; mais, ceux dont les hommes disposent, elle ne veut pas qu’ils soient attribués aux hasards de la naissance, à l’exclusion d’une certaine classe de citoyens. Elle veut, en un mot, que tous puissent s’élever ; cela ne veut pas dire qu’il faut que tous s’élèvent ; ce serait passer d’un principe dont bien peu de gens contestent aujourd’hui la justesse à une parfaite utopie ; il faudrait commencer par décréter l’égalité des intelligences, disposition qui manque dans la collection des lois grotesques de la Terreur. Si, ne pouvant agir directement contre cette inégalité-là, on s’efforce d’y suppléer en favorisant par tous les moyens