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problèmes et solutions

s’adresse n’étaient éblouis par le grec et le latin et dévorés de l’ambition de recevoir la même éducation que les riches. Eh bien ! c’est aux riches à commencer. Qu’ils prennent eux aussi le chemin des écoles professionnelles (j’emploie ce mot dans son sens le plus large) ; qu’ils se souviennent de toutes les ressources qui leur sont offertes sous ce rapport. L’agriculture, le commerce, l’industrie leur ouvrent des carrières s’ils veulent abandonner définitivement les sots préjugés qui les en ont tenus écartés. Pendant longtemps on a estimé que moins l’on en savait et plus on se livrait à la routine, mieux l’on réussissait en agriculture ; la vérité est que l’agriculture est peut-être ce qui exige le plus de connaissances pratiques et théoriques ; aujourd’hui, à côté des fermes-écoles et de l’établissement de Grignon, il y a l’Institut agronomique où l’on étudie à fond la chimie rurale, l’anatomie et la physiologie végétale et animale, la machinerie agricole, etc. De telles études conviennent autant aux jeunes gens riches que les études « libérales ». La division ou si l’on veut la spécialisation de l’enseignement