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à travers les public schools

l’écusson d’Eton ; j’ai sollicité et obtenu la faveur d’y jeter un coup d’œil ; cela se lisait aisément, étant écrit d’un style simple et sans prétention ; on y trouvait l’analyse des impressions d’un Eton-boy depuis son entrée au collège jusqu’à l’adieu au head master le matin du dernier départ. En voici un spécimen : « Empilés dans le train de retour à la rentrée d’octobre, ces jeunes messieurs n’ont vraiment pas l’air désolés d’avoir quitté leurs familles ; ils se racontent leurs exploits de l’été, non sans quelques embellissements peut-être ; on interroge les nouveaux, on fait des projets pour l’année qui vient ; quand Windsor approche, c’est à qui distinguera le premier les clochetons du vieux collège. Les voitures roulent bientôt sur la route et s’arrêtent devant la porte désignée : le vieux maître d’hôtel est accablé de questions et, ne pouvant répondre à tous à la fois, prend son air le plus bougon ; chacun monte à sa chambre et l’installation se fait au milieu d’un grand bousculis. Et le lendemain matin, à peine avez-vous eu le temps de vous reconnaître qu’on frappe à votre porte. « Entrez ! » C’est le tréso-