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à travers les public schools

pareille mission ? — les réflexions suivantes : « Qu’un garçon devienne jaloux de son honneur et sente qu’il a un rôle à jouer, une position à garder, cette idée-là influera plus sur lui que toutes les leçons et tous les exemples que ses maîtres pourraient lui prêcher. » En effet, à mesure qu’il s’élève dans l’école, il y est traité avec une considération croissante ; ce qu’il a à dire est de plus en plus écouté ; il se sent devenir l’auxiliaire du maître, et, voyant son importance croître, il se rend compte de la responsabilité qui en découle et prend soin de se bien conduire. Il ne devient pas fat, parce qu’il ne jouit pas là d’une faveur exclusivement réservée à une élite : de quoi se glorifierait-il ? C’est l’âge, ce n’est pas le succès qui attire l’honneur d’une telle situation ; on sous-entend que le bon sens, la raison, le caractère doivent croître avec l’âge, et le sous-entendu le force à montrer par sa conduite qu’en effet il en est ainsi. D’autre part, les droits qu’exercent ces jeunes gens sont, en eux-mêmes, assez vagues, assez peu définis pour que ceux qui en jouissent comprennent que tout dépend de la façon dont ils les exer-