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à travers les public schools

un encrier au bord d’un ruisseau ou au sommet d’un arbre… chez plusieurs, il y a des fleurs ; l’un a garni toute sa cheminée de roses.

À chaque porte est un petit carré vitré pour voir si les lumières sont éteintes après 10 heures ; voilà la grosse question ! avec ces chambres séparées il faut une surveillance nocturne étroite. En réponse à mes questions, le « master » me dit : 1o qu’il travaille assez tard le soir et fait toujours une ronde tantôt avant, tantôt après minuit, en tout cas dans la première partie de la nuit, « la seule dangereuse » ; 2o que les élèves ont très peur de lui. Mais cela n’est pas tout ! Une ronde et la crainte d’être pincé ! Cela ne suffirait pas. Il y a une autre raison que M. Taine et je pense tous ceux qui ont étudié l’éducation anglaise ont bien comprise. Les « boys », quand vient la nuit, ont envie de dormir ; ils sont fatigués, éreintés de tous ces exercices physiques, et puis le grand air, le mouvement pacifient leurs sens et leur imagination ; ils s’endorment en songeant aux sports du lendemain. Tout cela est une sauvegarde bien plus puissante encore qu’on ne