Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
73
à travers les public schools

paraissaient en quelque sorte au-dessus de ce qu’on est en droit d’exiger d’un enfant ; il faisait alors venir le coupable, le mettait en garde contre une semblable occasion pour l’avenir et lui « exposait » comment il y devait résister. Bien souvent celui-ci s’était présenté pour être fouetté ou croyant l’être : il ressortait comme devant, plus embarrassé que s’il eût enduré le réel châtiment qui, aux yeux des Anglais, lave toute offense.

« Vous vous repentirez rarement, a dit Arnold, d’avoir employé la douceur… Si l’enfant est sincère et droit, quelque léger et dissipé qu’il puisse être, il ne fera pas de mal aux autres ; il ne se vantera pas de s’être mal conduit, ce qui constitue le principal danger. » En effet ce n’est pas tant la faute en elle-même qui est inquiétante (Dieu nous préserve des enfants impeccables ! disait Fénelon) que la faveur avec laquelle elle peut être envisagée par les camarades. Or pour que la résistance à l’autorité ne devienne pas glorieuse, le meilleur moyen n’est-il pas de faire résider l’autorité ou une part d’autorité dans le milieu même d’où pourrait venir la résistance ? C’est le prin-