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le roman d’un rallié

descendaient des chênes dont les racines semblaient se mêler aux algues.

De là, on pouvait se rendre à Kerarvro qu’une armée d’ouvriers transformaient déjà. Dès la fin de l’été, ils allèrent s’y installer et surveillèrent eux-mêmes les derniers travaux et l’ameublement. L’architecte avait fait merveille ; on avait construit une quatrième tour, haussé les toitures, rafraîchi et sculpté les granits, modifié la distribution intérieure, relié les deux ailes par une terrasse ; on élevait maintenant des communs d’un style élégant et tout moderne qui contrastait joliment avec la majesté antique du château lui-même. La forêt était reculée à plusieurs portées de fusil et le sol défriché se couvrait déjà d’un épais gazon.

Cependant, la marquise se trouvait enceinte. Elle ne souhaitait pas que son enfant naquît en Bretagne ; il lui semblait qu’à Paris il échapperait plus sûrement à cette influence dramatique qui s’était si étrangement exercée sur ses parents à elle et sur ses frères. Ils se mirent en route par un temps neigeux, aux approches de Noël. Comme