Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/275

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
268
le roman d’un rallié

laquelle il reconnaît une des grandes forces de la civilisation moderne. Seulement, ses moyens ne lui permettent pas d’entretenir de nombreux journaux ; il a même dû supprimer la plupart des subventions, dont bénéficiaient jusqu’alors les petites feuilles de province qui, du reste, étaient loin de rapporter de la popularité en proportion de ce qu’elles coûtaient d’argent. Alors, il a eu de nouveau une idée étonnante. »

Étienne s’impatientait un peu en songeant à ses fleurets et aux coups de bouton perdus. Une horloge sonna six heures. « Oui, continua imperturbablement le vicomte, il a institué un office central, où un certain nombre de jeunes écrivains politiques sont occupés à rédiger des articles sur les questions actuelles et à présenter sous un jour satisfaisant les solutions qu’y apporterait la monarchie. Et ces articles sont expédiés à des journaux incolores qui les insèrent moyennant un léger paiement. De la sorte on dépense moins puisqu’on ne paie que les articles insérés, et ces articles, paraissant dans des journaux non taxés de monarchisme, agissent bien plus fortement sur