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Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/71

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le roman d’un rallié

lui inspira un délicieux petit conte connu de tous, « la Pendule de Bougival. » Or, les Français se trompaient ; leurs bibelots d’albâtre et d’onyx avaient pris une route différente. Ils formaient sur la terre d’Amérique, un extraordinaire musée créé par les soins de Miss Mabel et de Miss Clara Simpson. Leur maison en était bondée, depuis la première marche de l’escalier jusqu’au toit en terrasse où, chaque printemps, les aimables demoiselles conviaient leurs amis à une série de « soirées astronomiques » (astronomical evenings). Ces soirées se passaient à regarder les étoiles, avec des lorgnettes de théâtre, en entendant lire des vers coupés, de renseignements mathématiques, sur le monde sidéral. C’était la conclusion et le couronnement des « causeries du lundi », comme Miss Mabel nommait leurs matinées bi-mensuelles, non sans exprimer le regret que Sainte-Beuve, qu’elle persistait à appeler « Sint-Biouve », ait eu la malechance de n’y point prendre part.

Du fait de tous les petits monuments blanchâtres qui l’emplissaient, le musée Simpson prenait