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Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/8

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LE ROMAN D’UN RALLIÉ



I

Étienne de Crussène éprouva un léger frisson lorsqu’un des boys de l’hôtel Normandy lui remit son courrier, au moment où il posait le pied dans l’ascenseur. Il vit, sur une grande enveloppe blanche, son nom tracé d’une belle écriture Française, un peu sèche, un peu farouche, féminine pourtant et élégante… une écriture qui avait fait son admiration et son envie quand il était écolier et qui suffisait à lui rendre, chaque fois qu’il l’apercevait, la sensation très vive du passé. Il savait que cette lettre serait là : mais il n’avait pas voulu y songer à l’avance et, maintenant qu’il la tenait