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Page:Pierre de Coubertin - L’Éducation anglaise en France, 1889.djvu/73

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l’école monge à éton

d’universités taillées sur le modèle de celle-ci ; je les admire en Angleterre parce qu’elles répondent à un besoin national, qu’elles ont été pour beaucoup dans les grandes destinées du pays. Je crois qu’elles ne rendraient pas de pareils services chez nous, et du reste de telles institutions ne s’improvisent pas ; leur ancienneté fait leur force ; ceci dit moins pour vous qui m’écoutez que pour ceux qui me liront peut-être et qui pourraient se méprendre sur la portée des éloges que de charmants souvenirs m’ont fait donner à la vie universitaire anglaise.

Rentrons maintenant à Paris pour ne plus le quitter : je veux vous dire un mot de ce qui a été fait depuis le voyage, rien qu’un mot, car je me reproche déjà d’avoir atteint les dimensions de ces discours de distributions de prix, lesquels semblent n’avoir d’autre but que de faire payer d’avance aux élèves les plaisirs des congés. Il a été accompli une quantité de belles choses… Savez-vous qu’il n’y a pas beaucoup plus d’un mois qu’en entrant chez M. Godart, je trouvai sur une table deux gros ballons ventrus se prélassant avec l’air de personnes qui ont forcé la porte, et sont très sûres de leur fait ? Ce fut une révélation ; oncques n’avais vu jamais à Paris chez un directeur d’école de pareils ballons ; c’était l’indice d’événements importants. Sur le bureau, en place de livres pédagogiques il y