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Page:Pierre de Coubertin - Pédagogie Sportive, 1922.djvu/117

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technique des exercices sportifs

d’imparfaites doublures. Il n’y a rien à apprendre à les regarder ; aussi ceux qui s’assemblent dans ce but obéissent-ils à d’autres préoccupations. Et par là, ils travaillent à la corruption du sport sans aider par ailleurs au relèvement de la morale générale.

Que si les sports féminins sont soigneusement dégagés de l’élément spectacle, il n’y a aucune raison pour les proscrire. On verra ce qui en résulte. Peut-être les femmes s’apercevront-elles bientôt que cette tentative ne tourne pas au profit de leur charme ni même de leur santé. Par contre, il n’est pas sans intérêt que l’épouse puisse participer dans une assez large mesure aux plaisirs sportifs de son mari et que la mère soit à même de diriger intelligemment l’éducation sportive de ses fils. Ne pourrait-on même attendre de l’intervention de l’une et de l’autre des conséquences plus générales, par exemple une sorte de stabilisation de la vogue qui est nécessaire aux sports pour s’alimenter mais dont les excès risquent toujours d’amener une réaction ?

Organisation sportive.

Les questions relatives à l’organisation sportive se ramènent à quatre rubriques distinctes ; d’abord ce qui concerne les groupements ; le sport a besoin de s’appuyer sur des groupements ; c’est une utopie que de se le figurer vivant d’une vie purement individuelle. À ces groupements — aussi bien qu’à l’individu d’ailleurs — il faut des terrains et des locaux pour s’exercer. D’autre part l’émulation qui naît forcément et de laquelle on ne pourrait se passer provoque des concours et, en vue de ces concours, des règlements s’imposent…