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X

Mon cocher m’a exhorté à prendre un train qui « ronne » plus vite qu’un autre. C’est un Canadien-Français qui sourit jovialement en parlant du « vieux pays ». Il me fait voir sur la route les jolies « places » et s’arrête à un croisement à niveau pour laisser passer les « chars ». Il est inquiet de savoir si je préfère la « Puissance » aux « États » ; en politique, il partage la manière de voir de M. un tel, « écuyer », et il est l’ennemi de M. un tel, également « écuyer ». Ces mots anglais : run, place, cars, Dominion, States, esquire, qui n’ont pas d’équivalents en français et que les Canadiens y transplantent bon gré mal gré, produisent l’effet le plus saugrenu.

De Québec à Montmorency, où nous allons,