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XVI

Alors, si, dans l’intérêt du Canada, j’étais appelé à donner des conseils aux Anglais et aux Français qui l’habitent, je réunirais les premiers pour leur dire : « Chers amis, méfiez-vous des habitudes yankees, ne les laissez pas pénétrer chez vous, barrez-leur la route et restez Anglais ». Aux seconds : « Mes frères, songez à vos écoles, qui ne sont pas brillantes, et émancipez vos esprits que l’on tient captifs ; engendrez des idées en même temps que des enfants ; défrichez les sciences aussi bien que vos forêts » ; et enfin, à tous les deux, je dirais, ce qui doit rester le mot d’ordre de l’avenir : « Demeurez unis ! »