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V

Les sociétés secrètes qui étendent sur les universités américaines leur réseau de groupes, de branches, d’affiliations, etc., sont inoffensives, ce qui ne veut pas dire qu’elles ne puissent dévier quelque jour et devenir dangereuses. Mais rien n’indique jusqu’à présent de pareilles tendances ; j’en ai acquis la conviction malgré la méfiance que je ressentais à leur endroit en arrivant en Amérique. Elles ont leurs ennemis qui leur disent : « Ou bien votre secret est sérieux, et c’est mauvais ; ou bien il est insignifiant, et c’est puéril ». À quoi leurs défenseurs répondent : « Ou elles font du bien ou elles font du mal ; il faut les juger d’après leurs fruits : or elles font du bien ; donc elles sont utiles ».