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I

Sous un ciel d’une pureté parfaite, par une température presque trop élevée, nous sortons de notre immense hôtel plein de colonnes, de portiques, de lustres et de punaises La rue est bordée de galeries-vérandas, sous lesquelles flâne toute une population de mulâtres et de quarterons ; les étalages sont à moitié dehors ; là-haut courent les fils télégraphiques qui, avec les tramways et le drapeau étoilé, indiquent seuls l’Union américaine ; pour le reste, c’est le Sud avec sa douce et facile insouciance. Nous gagnons Canal Street, qui est la principale artère de la cité. Au centre, il y a des herbes folles et de grands arbres ; sous les vérandas, de nombreuses boutiques. Peu à peu, les maisons s’éclaircissent ; puis vient un quartier pauvre ;