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universités transatlantiques

fondateur se flattait d’inspirer aux étudiants le goût des belles choses, en même temps que les notions fondamentales de l’architecture décorative, laquelle se bornait, pour lui, à mettre des colonnes partout. La rotonde est une bibliothèque ; la place manquant, on lui a ajouté par derrière, comme une queue de comète, une suite de bâtiments qui contiennent des laboratoires, des salles d’examen, un hall pour les réunions solennelles, etc. Du sommet de l’édifice, on saisit d’un coup d’œil le plan de ce « village académique », assis sur un étroit plateau qu’entourent des vallons pittoresques et, plus loin, une ceinture de montagnes. À gauche, sur un sommet, on aperçoit Monticello, la demeure favorite de Jefferson. C’est de là qu’il surveillait la construction de sa chère université, c’est là qu’il rendit le dernier soupir, le 4 juillet 1826, et c’est là que ses restes mortels ont été déposés sous un simple obélisque de marbre qui porte, de par sa volonté expresse, l’inscription suivante : « Ici repose Thomas Jefferson, auteur de la Déclaration d’indépendance des États-Unis et du Statut pour la liberté religieuse, et père de l’Université de Virginie ». Ce sont les