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louisiane, floride, virginie.

riens, les épiscopaliens, les méthodistes et les baptistes. Non loin se trouve une grande salle de lecture avec des journaux et des revues. L’observatoire s’élève sur une colline, au milieu des arbres. À côté, il y a le champ de foot-ball, très animé à cette heure. Les joueurs se battent avec entrain, mais ils ont, en même temps, une grâce et une aisance dans les mouvements qui rendent le spectacle particulièrement agréable. D’autres jouent au tennis ; d’autres sont assis dans l’herbe à regarder leurs camarades. Ils ont près d’eux de grands chiens qu’ils caressent. Et, sur la route, les cavaliers continuent de défiler ; tout le monde se salue au passage d’un bonjour amical. Et puis le soir arrive, des brumes descendent dans la vallée, l’humidité s’élève, c’est l’heure de rentrer. Promeneurs, cavaliers, grands chiens, jerseys de couleur, tout cela s’achemine vers l’université, dont les lumières s’allument.

L’élément de liberté matérielle et d’indépendance morale que Jefferson introduisit dans les règlements académiques n’y fructifia pas tout d’abord. La jeunesse virginienne, peu habituée à ce régime, en abusa étrangement ; il y eut