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Page:Pierre de Coubertin - Universités transatlantiques, 1890.djvu/294

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louisiane, floride, virginie.

Des historiens sympathiques[1] nous ont raconté son existence noble et droite, les prodiges de son énergie surhumaine, sa religion pure et sereine, son patriotisme ardent et sa volonté toujours maîtresse d’elle-même. Ils nous l’ont dépeint dans la retraite où s’écoula son enfance, partageant ses premières années entre son dévouement à sa mère et sa passion pour les exercices du corps ; puis, à West Point, cavalier intrépide, travailleur infatigable déjà entouré des marques de respect de ses camarades ; puis encore dans la campagne contre le Mexique, exécutant ce merveilleux passage du Pedrigale qui livra Mexico à l’armée des États-Unis.

La crise approchait ; l’élection d’Abraham Lincoln à la présidence fut le signal d’un déchirement qui devait se produire tôt ou tard et dont l’abolition de l’esclavage n’était pas la seule cause, loin de là. La Caroline du Sud, le Texas, le Mississipi, la Floride, bientôt suivis de l’Alabama, de la Géorgie et de la Louisiane, se retirèrent de l’Union et formèrent la ligue des États-Confédérés d’Amérique, sous la pré-

  1. Voir notamment le beau livre de Mme Boissonnas, intitulé : Un Vaincu