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Je lis, avec un vif intérêt, les journaux qui me donnent des nouvelles de la Révolution brésilienne et je trouve matière à réflexions dans les appréciations qu’ils contiennent. Dom Pedro est venu aux États-Unis ; il y est populaire ; on lui sait gré de ses sentiments libéraux et de sa simplicité démocratique ; on estime surtout ses goûts scientifiques, son humeur voyageuse, le souci qu’il a d’étendre ses connaissances, le plaisir qu’il éprouve à faire causer les spécialistes. La plupart des journaux lui consacrent chaque matin des articles élogieux qui paraîtraient insultants à quiconque les lirait en Europe. Non pas qu’ils soient empreints de violence à l’égard des institutions monarchiques, ni même qu’ils reflètent un mépris voulu