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à l’organisation de son université. Il s’en était remis aux membres du conseil institué par lui, et ceux-ci n’ont voulu ni édifices majestueux, ni vastes jardins, ni belles pelouses. « L’argent, dit M. Buisson dans son Rapport sur l’exposition d’instruction publique de la Nouvelle-Orléans (1885), n’a été prodigué que pour donner à l’enseignement un éclat incomparable, pour appeler de tous pays les spécialistes les plus compétents, pour munir les laboratoires de l’outillage le plus parfait et les bibliothèques de tous les trésors scientifiques et littéraires. On a adopté le système des séminaires allemands, c’est-à-dire des petits groupes d’étudiants avancés, travaillant d’une façon méthodique sous la constante tutelle d’hommes éminents. Maîtres et étudiants ont organisé des espèces de sociétés savantes spéciales pour la philologie, la métaphysique, les sciences proprement dites et les sciences politiques et sociales. On attend beaucoup de ce commerce intime et quotidien d’érudition. » Dans une semblable université, la préparation aux examens ordinaires occupe nécessairement le second rang ; ce qu’on cher-