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Page:Pierre de Fenin - Mémoires.djvu/41

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chercha à se réconcilier avc le duc Philippe ; mais le conseil de ce dernier s’y opposa. « Et aussy, dit l’historien, on luy ramentevoit le serment qu’il avoit fait aux Englez, lequel il devoit garder de rompre, ou autrement il seroit déshonoré s’il le faisoit. Et par telz choses demoura longuement la paix à faire entre le roy Charles de France et le duc Phelipes de Bourgoingne[1]. » En disant que la paix demoura longuement à faire, il nous semble évident que l’auteur n’a voulu parler de cet événement que comme d’un fait déjà accompli, et nous cherchons vainement une autre interprétation possible de ses paroles. Or les longues discordes entre Charles VII et le duc Philippe de Bourgogne ne furent apaisées, comme nous l’avons déjà dit, qu’en 1435, par la paix conclue, à Arras, entre ces deux princes, le 21 septembre de cette année. On ne peut donc raisonnablement attribuer à Pierre de Fenin, mort en juin 1433, une chronique contenant des allusions à des événements qui n’ont eu lieu qu’en 1435. Veut-on supposer qu’il ne s’agit point, dans la phrase citée, de la paix définitivement conclue, mais des premiers pourparlers ? L’opinion qui donne ces Mémoires à Fenin n’en

    grans intortions qu’ilz faisoient en France et en Picardie, et par tout le royaume, etc. »

  1. Page 196. Ce passage appartient à la partie jusqu’à ce jour inédite des Mémoires.