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monde, et sur le bonheur que j’avois d’être dans une maison où l’on alloit travailler efficacement à la correction de mes mœurs, et à la rédemption de mon ame. Il me dit ensuite de suivre les révérends frères ; ce que je fis de bonne grace, pour ne pas m’attirer de mauvais traitemens.

Ils me conduisirent dans une petite cellule, où il y avoit pour tous meubles, un lit mesquin, une chaise de bois, un prie-dieu, un crucifix, et une tête de mort. Deux d’entr’eux se détachèrent, et revinrent un moment après, avec une cruche d’eau, un pain, et l’habit uniforme de la maison, consistant en une chemise de grosse

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